Jour J :
Avant course :
Dans la nuit je me réveille. Je me sens bien et je décide de regarder ma montre : 1h55.
Je souris car mon réveil biologique n’est pas mauvais aujourd’hui. Je ferme les yeux sans avoir l’impression de m’endormir et « quelques secondes plus tard » le réveil sonne : 2h00.
Je me lève d’un bond hors du lit, direction les toilettes. Jiji me dit que j’ai la pêche, je lui réponds que je n’attends que ça depuis des mois.
Toutes mes affaires sont prêtes depuis la veille. Je n’ai plus qu’à enfiler ma trifonction qui n’attend que moi et un pantalon souple avec une veste pour rester au chaud.
Elle ne rechigne pas et se lève rapidement, c’est le début d’une longue journée de soutien qu’elle remplira à la perfection !
Notre binôme est prêt !
Nous passons à table, c’est l’heure de vérifier si le petit déjeuner que je me suis préparé en vaut la chandelle. Au programme bol de céréales, yaourt miel amande, ½ banane, un œuf.
C’est l’heure de faire le décompte des affaires pour s’assurer que rien n’a été oublié avant le départ. Je n’ai pas le droit à l’erreur car nous sommes à 35 min en voiture du Lac d’Embrun.
Le stress monte un peu, c’est bien normal. Petit haussement de ton contre Jiji, qui sait que le stress monte, trouve les mots et c’est partie. Nous partons vers la voiture, je descends les escaliers que je devrai remonter ce soir, mais dans quel état ?!^^
Jiji prend le volant et nous sommes partis. L’ambiance est bonne, je tente de faire une micro sieste, mais je n’y parviens pas. On rigole avec Jiji.
Nous sommes enfin arrivés. L’impatience est palpable, allons-nous avoir de la place ? Nous sommes surpris, car en arrivant sur le parking, presque personne.
3h45, une fois installé, nous partons vers l’entrée indiquée par l’agent de sécurité avec qui nous rigolons. Nous nous y engouffrons tellement pressés d’en découdre ^^. Nous arrivons côté caisses de ravitaillement où nous devons déposer nos sacs pour le col de l’Izoard et pour la course à pied. Une femme très sympa, nous propose de nous prendre en photo. Très bonne idée, je suis joyeux et ça permet d’avoir une première photo de notre binôme de choc qui marque la journée !
L’arbitre officielle, qui a fait la présentation hier, vient vers nous pour nous indiquer que l’entrée se fait de l’autre côté par la grande arrivée de la course à pied. C’est bien ce qui me semblait. Petit coup de panique, car je dois faire le tour et je me doute que du monde soit arrivé depuis. Nous nous disons au revoir avec Jiji, dernier bisou avant ce soir.
Parc transition derniers réglages :
Ça y est, je suis dans ma course comme à chaque fois qu’on se sépare, je sais que c’est le moment où je suis seul, livré à moi-même pour une course qui marquera certainement ma vie.
Je suis étonné, nous ne sommes pas beaucoup à attendre devant les grilles.
3h55 toujours pas de contrôle alors qu’il devait commencer à 3h45. Je prends donc le temps de me détendre. 4h02 une personne vient nous ouvrir, c’est le moment du contrôle des caisses, fouille puis s’en suit le contrôle d’identité avant de rentrer enfin dans le parc à vélo.
Je retrouve mon vélo, mon compagnon de route qui va m’accompagner pendant un long moment aujourd’hui ☺. D’ailleurs ma hantise c’est le vélo, car passé quelques heures dessus, je trouve ça barbant.
Je profite du fait que nous ne soyons qu’une vingtaine dans le parc pour le moment pour m’engouffrer aux toilettes. Et oui c’est l’heure fatidique de la grosse commission. C’est qu’il faut une frontale car c’est noir à l’intérieur ! Je fais donc demi-tour et je m’en vais chercher ma frontale. Je prends le temps qu’il me faut car je suis dans les premiers et il n’y a pas foule.
Super la grosse commission est passée comme une lettre à la poste ^^. Je peux me concentrer sur le reste de ma préparation.
Chose importante qui me revient, mes lentilles de vues ! C’est le moment délicat de les mettre pour la première fois sans miroir. Je suis détendu je sais que ça va bien se passer. Je m’assoie sur ma chaise et écarte tout stress, je parviens du premier coup à mettre ma lentille de droite. Quelques clignements de paupière pour bien la mettre en plus et test de la vue puis je passe à la seconde. Je rate mon premier essai, mais me détend en me disant que j’ai du temps. Je finis par la mettre au troisième essai. Je vérifie et c’est bon, je m’empresse de faire un pouce à Jiji car je la voit accrochée à la rambarde ^^ Elle est surement plus stressée que moi.
C’est le moment de descendre mon vélo pour refaire la pression des pneus.
Une fois la pression faite, c’est le moment de classer le plus méthodiquement mes barres et gels énergétiques dans les divers emplacements prévus sur le vélo et dans la veste.
Pour ma part, je suis content d’avoir des amis du CYT autour de moi car ça me détend et c’est un avantage inestimable !
Je finis de mettre mon casque et tous les éléments nécessaires que je ne dois pas oublier dans un ordre précis. Je finis par la compote que je devrai avaler à la suite de la natation !
Je profite de cette avance pour aller voir Jiji avec qui nous échangeons. Je me sens bien, c’est le grand jour d’une course que j’ai attendue patiemment.
Je vais trottiner en allant voir les pros, je vois en vrai Carrie Lester, l’australienne qui prépare son vélo. Je revois Romain Guillaume et Yves Cordier qui font le show ^^
J’aime ce sport et ces athlètes de hauts niveaux simples et agréables qui restent accessibles.
Je me sens bien dans cet univers qui est devenu le mien depuis que je suis dans mon club.
5h05 Je retourne au vélo et commence à préparer mes affaires de natation.
Le temps d’enfiler la combinaison, je vais vers le lac, mais je me suis fait avoir pour aller dans l’eau c’était de l’autre côté du parc à vélo ! Un gars me dit que c’est trop tard, effectivement il est 5h42 et c’était jusqu’à 5h40. Tant pis, j’enlève vite cette erreur de ma tête.
Voici les différents articles concernant mon premier longue distance Embrunman :
Voici la belle vidéo de l’Embrunman 2018 en cliquant ici.
Rétroliens/Pings