Le contre-la-montre de la 21ème et dernière étape du Giro donne l’eau à la bouche avec tous ces magnifiques vélos de chronos. Quand est-il de la différence entre un vélo de triathlon et un vélo de route classique ?
La puissance pour avancer :
Il n’y a qu’à comparer Carapaz qui se dandine tel un serpent sur son vélo et Roglic droit comme un I sur son vélo de chrono. Il est évident que moins vous vous dandinez, plus vous transmettez de puissance pour avancer. Cependant, ce n’est pas le seul point intéressant traité par un vélo de triathlon ou un vélo de route classique.
La position du cycliste :
On revient sur la position du cycliste sur son vélo et il est évident qu’un cycliste coucher sur sa machine devra fournir moins de watt qu’une cycliste en position relevée à cause de la résistance de l’air. Pour ce faire, rien de mieux qu’un vélo aérodynamique pour avoir une position racée. Néanmoins, pouvez-vous garder cette position sur 40, 90 ou 180 kilomètres ?
Aérodynamique :
Il est évident que la grosse différence entre un triathlète et un cycliste est que ce premier doit faire en général son effort en solitaire. L’aérodynamisme est donc un point important pour un triathlète, car plus vous allez vite plus l’énergie dépensée pour avancer sera utile pour combattre la résistance de l’air.
Nous retrouvons donc un point important dans le choix du vélo. A savoir qu’un vélo de chrono sera plus aérodynamique qu’un vélo route classique. Mais il faut aussi savoir que l’aérodynamisme se divise en deux parties. Soit 80% pour le cycliste et 20% pour le vélo. Enfin, si vous payez pour une bonne étude posturale triathlon, cela vous feras certainement gagner plus qu’un vélo de chrono au moins financièrement !
Transmission puissance :
Il faut être stable pour avoir une bonne transmission de puissance et la selle reste un des facteurs déterminant dans cette recherche de stabilité. Plusieurs facteurs sur le vélo rentre en ligne de compte comme la rigidité de ce dernier et les divers équipements qui le composent.
Le prix :
Pas de miracle, les vélos de chronos que l’on peut retrouver sur le Giro font rêver les triathlètes, mais leurs prix nous fait frissonner. Ils sont tous au-dessus de 10 000 Euros car spécifique et non classique au catalogue constructeur.
Effectivement ce n’est pas à la portée de toutes les bourses, mais bon on peut toujours en rêver ça ne mange pas de pain.
Il est évident que l’on retrouve des vélos de chronos “premier prix” qui peuvent avoir beaucoup d’avantages pour commencer par un vélo triathlon. Je pense notamment à la marque Canyon qui proposent de magnifique vélo (plusieurs fois 1er à l’Ironman d’Haiiwaï) et sa version plus accessible comme le Speedmax CF 8.0 SL à 3 499 Euros et 8.4kg sur la balance. Le rapport qualité-prix et intéressant mais ce n’est pas à la portée de toutes les bourses.
Alors que pour un vélo de route classique les prix sont eux aussi assez différent. Par exemple, si l’on prend la marque française Look, elle propose des vélos Triathlon (chrono), des classiques et des classiques aéro.
pour les deux dernières, il y a le choix entre un modèle de cadre basique et un autre nommé “RS” réaliser dans un carbone de meilleur qualité.
Pour ma part, je roule depuis plusieurs mois déjà avec le Huez RS et je dois dire que le cadre haute qualité m’a permis d’être moins fatigué en posant mon vélo lors de l’Embrunman. Mais le Huez RS est à partir de 3 999 Euros alors que sa version Huez standard est à partir de 2 599 Euros.
Le 795 Blade RS avec sa nouvelle architecture est maintenant disponible dans une version “triathlon” mais bon au prix de 6 999 Euros. Je vous laisse le lien ici.
Enfin, le 796 monoblade RS ! Magnifique, après l’avoir vu et eu entre les jambes au salon du triathlon. Si j’avais les moyens… Je pense que j’aurai craqué mais bon il faut le rentabiliser quand il est au prix de 9 490 Euros, il faut en faire des kilomètres !
La maniabilité :
Un présentateur indiqué que l’un des favoris avait moins d’aisance lors de la descente avec son vélo de chrono qu’avec son vélo de route classique (dû au fait qu’il n’avait pas l’habitude de rouler avec son vélo de chrono). Pourtant, le vélo de triathlon grâce notamment à sa géométrie et sa rigidité lui confère une aisance pour bien positionner le vélo. Mais il est clair qu’un vélo de route classique fait aussi bien !
L’important c’est d’être bien-sur son vélo et de ne former qu’un avec la machine lors des virages ou descentes.
Après dans la maniabilité générale un vélo de route classique est surement plus maniable qu’un vélo de triathlon. Je peux facilement prendre mon exemple avec mon Huez RS qui a une grande “agilité”.
Le ratio rigidité/nervosité :
Les vélos de triathlon sont reconnus pour leurs très grandes rigidités ! Mais à l’inverse, ils n’ont pas une très grande nervosité. Pour ma part, je suis content d’avoir mon vélo de route classique qui me permet de relancer avec plus de facilité grâce à sa nervosité.
A contrario si on veut un cadre qui transmet toute la puissance, il est certain qu’un vélo de triathlon sera l’arme ultime. Après reste à savoir si vous serez capable de l’emmener sur tous les terrains et toutes les distances.
Les terrains :
Venons en aux terrains ! Les cols dans tout ça ?! C’est là que le bas blesse, car si comme moi vous aimez jouer sur plusieurs terrains notamment des cols, il est difficile d’emmener un vélo de triathlon sur ce genre de parcours, mais pas infaisable. Il faut seulement savoir ce dont vous avez besoin en fonction de vos capacités propres.
Pour ma part, je ne me trouve pas très puissant et je joue avec le terrain pour relancer, il me faut un vélo réactif. A contrario, si vous êtes puissant, rien ne vous empêche d’envoyer les watt sur votre vélo de chrono.
» ces cinq points vont vous permettre de voir qu’en fonction de votre profil et de vos aptitudes, une catégorie de vélo se dessine «
Nous venons de voir cinq points importants dans le choix du vélo de route ou d’un vélo de triathlon. Il reste encore de nombreux paramètres, mais ces cinq points vont vous permettre de voir qu’en fonction de votre profil et de vos aptitudes, une catégorie de vélo se dessine. Si vous voulez l’autre, rien ne vous empêche de travailler avec votre nouveau vélo pour devenir assez fort pour le mener jusqu’à la T2, tout en étant le plus frais possible. Et oui le vélo ne fait pas tout dans une épreuve de triathlon.
Certains vélos de route classique ont été conçus de façon plus aérodynamique. Reste à habiller le poste de pilotage de prolongateur. Cependant, c’est peut-être un compromis intéressant quand on nage entre deux eaux.
J’attends vos avis dans les commentaires concernant votre choix de vélo et pourquoi ?!
A trop parler de vélo, je vais nager. Mais en ce qui vous concerne vous pouvez toujours aller voir mon article sur la meilleure roue pour votre vélo !
Guillaume
Bonsoir
Je viens de vendre mon velo route (classique), et j’aurai aimé un vélo qui soit un peu typé route et triathlon… Je regarde pas mal les Giant propel, j’ai l’impression que c’est un bon compromis entre les deux disciplines, est ce que je me trompe ou le vélo correspond bien au deux ?
Merci d’avance