Bon je me suis « amusé » à chercher une selle intéressante pour mon vélo de route et mon vélo d’entraînement. Plus la distance est longue et plus le choix de la selle pour son vélo de triathlon est importante. J’ai listé les critères de sélection pour une bonne selle. Je vous en fais profiter, c’est parti :

A chaque modèle, une forme :

Il existe plusieurs formes de selle mais pour les triathlètes, la forme de selle est importante notamment lorsque nous sommes en position aérodynamique. On peut retrouver différents types de selles en fonction des constructeurs cependant, ma préférée reste pour la selle évasée « à l’intérieur » afin d’éviter les contacts répétés et les différents inconforts pelviens. De plus, la selle évasée favorise vraiment la position aéro, et vous savez que l’aéro, c’est le nerf de la guerre dans le triathlon.

Le poids d’une selle de vélo :

Hé oui ! Je dirais que c’est l’élément qui détermine son prix aujourd’hui.

Car plus la selle sera légère plus son prix sera élevé.

Et il faut savoir que c’est principalement le système de structure qui fait la majeure partie du poids. Vous retrouverez du carbone pour les prix les plus hauts, puis titane, et des alliages en acier standard pour le reste. 

Avis perso :

Je n’accorde pas vraiment d’importance pour le poids de la selle car dépenser 100 Euros de plus pour seulement 50/100 gr de gagné, je préfère le gagner ailleurs.

Le confort de l’assise :

Il faut faire attention car beaucoup de selles sont proposées à des prix différents pour des modèles équivalents dans une même marque mais ce qui va jouer, c’est bien souvent le confort de la selle puis son poids. La mousse et le gel sont les types d’assises que nous pouvons avoir. Il faut savoir que la densité de la mousse sera moins élevée qu’un gel. Il sera préférable d’avoir une bonne qualité de mousse ou de gel pour de la longue distance. Une mauvaise selle peut rapidement vous amener au côté obscur. Si le mental baisse à cause d’une sensation d’inconfort, cela serait dommage.

Avis perso

Je pense sincèrement que le confort est très important. Ma selle évasée est très bien mais j’en ai trouvé sa limite sur l’Embruman. Ma prochaine selle sera donc de forme différente pour essayer autre chose et surtout avec un meilleur confort.

Les dimensions d’une selle :

C’est assez compliqué de choisir une selle … alors choisir sa selle en fonction d’une taille alors là c’est le pompon. Hé oui, chaque marque prend plus ou moins l’écart des ischions, mais d’autres choisissent leur système pour déterminer la largeur. La largeur est importante, il faudra donc sûrement vous rendre en magasin pour savoir ce dont vous avez besoin.

Concernant la longueur, elle est plus ou moins importante. Tout dépend de la pratique, mais en général la majorité des selles sont aux alentours de 240/250 mm de long pour les selles de triathlon.

Personnellement, je vous conseille de voir avec certains magasins proposant des selles d’essais. Même si cette pratique est de moins en moins courante due au vol de selle (franchement ça devient démentiel le comportement de certains, après on va se plaindre de ne plus avoir certains avantages).

Les marques :

Le choix, ce n’est pas ça qui manque ! Et je ne parle pas des différents modèles que proposent chaque marque.

Les selles ISM trônent la première marche du podium pour les compétiteurs que l’on retrouve à Kona.

J’ai donc moi aussi jeté un oeil à cette marque.

Je dirai que la plupart des modèles ont une forme similaire. La différence reste la largeur, la densité et le prix bien souvent…

De façon plus sérieuse, j’ai pour ma part noté que les selles ISM avaient déjà une inclinaison naturelle vers l’avant lorsque les barres de fixations sont parallèles au sol. Logique : avec leur forme, nous sommes plus incités à être portés vers l’avant. C’est positif si nous sommes à la recherche d’une position aérodynamique mais ça l’est moins pour un vélo de route classique car les bras doivent alors supporter plus de poids, ce qui peut engendrer des douleurs dans la nuque et le haut du corps.

Concernant les rails de fixation, je reproche pour la plupart des modèles, d’avoir une position trop portée vers l’avant et non vers l’arrière de la selle (comme vous pouvez le voir sur la première photo de l’article dans la partie concernant la forme), ce qui me semble tout de même être bénéfique et adapté pour un vélo de triathlon. Cependant, une majorité des personnes présentes sur les compétitions de triathlon ont un vélo avec un cadre classique (vélo route). Donc déplacer sa selle vers l’avant afin d’avoir une position aéro type vélo triathlon n’est pas chose facile.

Dans ce dernier cas, vous devrez vous rabattre sur certaines tiges de selles en complément de votre selle, permettant de l’avancer afin de trouver une position plus aéro et ainsi un axe situé davantage au-dessus du pédalier.

J’ai aussi pu constaté que la quasi-totalité des selles dans la catégorie triathlon avaient une fine largeur. De plus, elles n’ont pas de rembourrage suffisant pour les longues distances, point noir pour les personnes qui aiment un minimum de confort.

Une selle sort du lot, c’est la ISM PL 1.1.

Les deux premières lettres représentent une conception précise.

Le premier chiffre équivaut à la largeur (qui peut être différente en fonction des modèles).

Le deuxième chiffre sera souvent le 0, et plus ce dernier est élevé, plus la densité sera forte donc le confort élevé. On peut retrouver cette valeur sur la selle, grâce au nombre 30,40,60 que l’on peut voir.

Il existe plusieurs marques : Selle Italia, fait partie des deux fabricants mondiaux de selles (et oui, les selles viennent presque toutes du même endroit)… Mais je n’ai pas été intéressé par leurs selles “triathlon”.

Vous voulez savoir pour laquelle j’ai opté ? Bon okay, je vous donne une selle que je valide personnellement depuis plusieurs milliers de km, la selle Specialized Power Comp pour un prix de 89,90 €. Comme quoi, pas besoin d’y mettre un prix exorbitant pour avoir une selle qui peut vous convenir. Néanmoins, si j’avais à refaire un choix, je prendrais la Sitero Expert qui est renforcée en mousse et gel pour un confort accentué. Le but ? La longue distance. Et je dirai qui peut le plus peut le moins et rarement l’inverse.

Sinon, nous pouvons retrouver des marques comme Bontrager, les Prologos, PRO et j’en passe.

En conclusion :

C’est une affaire personnelle avant tout ! Il faut le savoir, beaucoup de vélocistes n’aiment pas donner leur avis quand on leur demande le type de selle la plus adaptée pour nous. Tout simplement, car la forme et tous les autres paramètres que nous avons vu sont des facteurs personnels. Ils font appel à la sensation et au ressenti, et là-dessus nous sommes tous différents. Le vélociste pourra vous dire, comme je l’ai fait, que la Specialized Power Comp est excellente, car elle est mixte et présente de très bons avis sur internet. Mais il suffit d’un rien pour que cette selle passe du côté « c’est quoi cette selle de M…. » de votre point de vue. Nous sommes tous différents.

Il faudra s’armer de patience et faire un premier listing des selles qui sont pour vous intéressantes. Puis allez chercher les tests quand il y en a, et surtout prenez du recul en fonction de ce qui est mentionné sur le test ou l’avis en question.

Pas de surprise à la fin de cet article. Il n’y a malheureusement pas de selle miracle, mais maintenant vous avez les clés en mains pour connaître les critères importants pour vous et ainsi orienter vos recherches pour ne pas choisir une selle qui ne vous correspondrait pas. Mais là aussi, l’expérience fera le reste et pour avoir de l’expérience, il faut tester.

Une fois la selle choisie, je pense que l’article qu’il faut que vous lisiez est : l’étude posturale est-ce nécessaire ?